© Clarisse Athimon

Ce 20 novembre 2021 marque la 32e journée des droits de l’enfant. Cette année, malgré des remises en question de leurs droits, les enfants n’ont pas dit leur dernier mot et s’exprimeront par le biais artistique.

 La journée des droits de l’enfant a lieu tous les ans le 20 novembre depuis 1989. Cette date marque en effet l’adoption de la Convention des droits de l’enfant par l’Assemblée générale des Nations Unies. Cette convention comporte 54 articles avec pour objectif de garantir entre autres le droit à une alimentation, à un logement et des soins médicaux appropriés, le droit à une éducation gratuite. Tous les enfants doivent être égaux devant ses droits sans distinction de race, de religion ou de nationalité. 

Quand le buzz l’emporte sur les droits de l’enfant

En 2021, à l’heure des réseaux sociaux et des émissions de téléréalité, de nouvelles questions concernant les droits des enfants émergent. À titre d’exemple, l’hebdomadaire Courrier International consacre un de ses articles « controverses » à une émission de téléréalité belge qui aident deux inconnus à mettre en place et réaliser un projet de coparentalité. Le principe : deux adultes n’entretenant pas de relation sentimentale se marient dans l’intention de vivre ensemble et de procréer. L’enfant est alors « l’élément autour duquel tout tourne » durant l’émission, constate Wim Vanseveren, ancien directeur des médias de la chaîne sur laquelle est diffusée l’émission. Cependant, il conteste l’absence de consentement de l’enfant. Il est le seul à ne pas avoir le « droit à la parole » rappelle-t-il. Aussi, il émet des inquiétudes sur les risques psychologiques sur ces enfants. Selon lui, l’émission ne s’appuie sur aucune base éthique : « Je suis prêt à discuter avec eux d’expérimentation sur les animaux. D’expérimentation sur les enfants, non. » conclut-il. 

L’art au service des droits de l’enfant à Aix-en-Provence

  Cette journée présente aussi une occasion d’interroger les enfants sur leurs droits, de les rappeler et de les mettre en valeur. C’est une initiative qui a été prise par la compagnie de théâtre La tête dans les nuages d’Aix-en-Provence. L’atelier de création des 16 à 18 ans et leur professeur de théâtre Magali Zucco ont mise en scène pour l’occasion une pièce dans laquelle chaque jeune pose son regard artistique sur sa vision des droits de l’enfant. Les thèmes : travail des enfants, violences physiques et psychologiques, harcèlement scolaire sont traités avec réalisme, dérision, poésie et engagement. Deux représentations d’une heure de « Jouons nos droits » auront lieu le samedi 20 novembre à la Maison des jeunes et de la culture Jacques Prévert d’Aix-en-Provence. Il s’adresse aux adultes et aux enfants de plus de 10 ans.  C’est un thème qui tient à cœur à Magali. Elle indique aussi que l’association proposera une pièce écrite par ses soins sur le même sujet. Cinq comédiens professionnels se donneront la réplique le 27 novembre à 17 heures, toujours à la MJC d’Aix-en-Provence.

 

Clarisse Athimon