Gilles Simon, « Ce sport qui rend fou »
Le 28 octobre dernier, le livre « Ce sport qui rend fou » sortait. Ecrit par Gilles Simon, joueur de tennis français et ancien sixième mondial, cet ouvrage s’adresse à tous les passionnés de sport, et pas uniquement aux amateurs de tennis. Réputé pour être un joueur intelligent et fin tacticien, Gilles Simon expose sa vision de sa discipline. Il illustre ses propos avec des anecdotes savoureuses, à l’image d’une discussion tactique avec Guy Forget, ancien capitaine de l’Equipe de France. Surtout, il livre une analyse critique sur le modèle de formation française pour tenter d’expliquer les résultats décevants obtenus par les joueurs tricolores depuis plusieurs décennies. Le lecteur est invité à supprimer tous les préjugés qu’il peut avoir à l’esprit aussi bien sur l’aspect tactique, physique et mental du tennis. Fort de ses quinze années passées sur le circuit professionnel, Gilles Simon profite de son expérience pour évoquer les évolutions de son sport. Contrairement à la majorité des livres écrits par d’autres sportifs, « Ce sport qui rend fou » n’est pas une autobiographie mais demeure une véritable réflexion délivrée par un expert. Réflexion exposée sur 190 pages que le lecteur dévore à grande vitesse.
Découverte d’une chanteuse française, November Ultra
Il est rare que je ressente une émotion particulière lorsque j’écoute un artiste français « récent ». Comme si le « c’était mieux avant » restait ancré dans mon esprit et m’empêchait de découvrir et apprécier des chanteurs de ma génération. Et puis, je suis tombée sur la chanteuse November Ultra et son tout premier titre Soft et Tender. Depuis, je l’écoute en boucle. Cette berceuse est parfaite à écouter lors de ces journées de confinement où notre liberté culturelle est touchée. Elle réchauffe le coeur et arrive à me mettre de bonne humeur. Savoir qu’elle a été créée par une jeune chanteuse française me rend fière. Car c’est dans sa chambre qu’elle a écrit, arrangé et produit une grande partie de son premier album dont cette chanson, qui constitue un bel avant-goût. La chanteuse hispano-française faisait partie du trio, que je ne connaissais pas, Agua Roja et mène désormais sa barque en solo ! A suivre de très près.
Boris, oh Boris
Le 10 mars 1920 naissait l’inégalable Boris Vian (ou Boriso Viana, Aimé Damour, Anna Tof si vous préférez). Il aurait eu 100 ans cette année. Mais son œuvre est intemporelle. Que ce soit sa plume, sa voix ou son jeu, ils ont le don de me faire frémir, vibrer, sourire et cogiter.
A l’époque où je commençais à me questionner sur le consumérisme, sa « Complainte du Progrès » a été une révélation. Tout comme le délicieux « Mon Oncle » de Tati. Parvenant à mêler humour acide et réflexion profonde sur la société de son temps, le regard décalé de Vian m’a alors frappée. Amusé et désespéré, il évoque dans cette chanson au rythme effréné les innovations – ou plutôt les gadgets – qui se multiplient dans les années 1960 ; en incorporant ici et là certaines de ses propres fantaisies.
Aujourd’hui, probablement pour la millième fois, je réécoute ce petit bijou. On pourrait croire que cette complainte vient d’être écrite, tant son texte est actuel. Et toi Boris, depuis là-haut, observes-tu une amélioration ?