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L’année a officiellement débuté. Vendredi 29 septembre, en fin de matinée, le majestueux hall du bâtiment Pouillon s’est rempli de dizaines de toges universitaires rouges à l’occasion de la rentrée solennelle de la faculté de droit et science politique d’Aix-en-Provence. Après un chaleureux cocktail de bienvenue, professeurs et maîtres de conférences se sont dirigés vers l’amphithéâtre Dumas, écoutant avec attention des discours minutieusement préparés.

Pour l’événement, le doyen de la faculté de droit et de science politique Jean-Baptiste Perrier a pris solennellement la parole afin de dresser le bilan de l’année passée, et d’annoncer les projets à venir. “La rentrée est un moment fort, où nous sommes tous unis” a-t-il déclaré devant l’assemblée des professeurs. Si le résultat est aussi positif pour la faculté de droit, “personne ne peut douter de son savoir-faire” selon le doyen, c’est notamment grâce à son équipe enseignante fortement remerciée en cette matinée. L’excellence du corps professoral n’est plus à démontrer. En 2023, quatre maîtres de conférences ont été promus au titre de professeur et leurs successeurs marchent dans les pas de leur excellence : l’an passé, quatre docteurs ont été diplômés en sciences criminelles, quatre en droit public et un en histoire du droit. Pendant son discours, le doyen Perrier a également pris le temps de présenter les nouveaux membres du personnel administratif et nouveaux professeurs associés, parmi lesquels l’ancien Premier ministre Bernard Cazeneuve

Ainsi, la faculté de droit d’Aix-en-Provence bénéficie d’une réputation méritée dans le monde universitaire. L’année dernière, ce sont plus de 20 000 étudiants éparpillés aux quatre coins de la France qui ont postulé pour entrer dans ce prestigieux établissement en master. 

Mais la rentrée est également l’heure d’annoncer les projets de la prochaine année. Grâce à deux millions d’euros d’aides, le site universitaire de la Canebière à Marseille fera notamment peau neuve pour “améliorer les conditions de travail des étudiants et du personnel”. De nouvelles formations verront également le jour : parcours bilingue français/anglais, double licence droit/science politique à Marseille ou encore master de droit de la protection sociale. Les rencontres juridiques de Marseille centrées sur les problématiques liées à l’intelligence artificielle figureront comme l’un des rendez-vous incontournables de l’année universitaire. 

 

« Recherche et enseignement vont de paire : l’un ne va pas sans l’autre »

Si le doyen de la faculté a dressé un portrait plutôt (très) favorable de l’université, son discours a surtout rappelé les moyens mis en œuvre pour parvenir à une telle réussite. En effet, riche de plus de 10 000 étudiants, la faculté d’Aix-en-Provence est un établissement décisionnaire pour l’avenir du monde juridique. La qualité des diplômes proposés doit être assurée, et la recherche valorisée : « l’un ne va pas sans l’autre », précise Jean-Baptiste Perrier. Mais si l’offre de formations de haut niveau constitue l’un de ses enjeux majeurs, la troisième meilleure faculté de droit de France – selon le classement 2023 du Figaro – joue un autre rôle clé : celui de former les citoyens de demain. « Nous développons l’esprit critique des étudiants, et les aidons à comprendre le monde ». Une école professionnalisante certes, mais pas que ; bien au-delà de l’apprentissage des Codes juridiques et de l’exercice des cas pratiques, l’université de Portalis s’engage à l’épanouissement de ses élèves.

 

Un invité d’honneur d’exception

Pour cette rentrée universitaire, la faculté de droit a vu les choses en grand en conviant, en tant qu’invité d’honneur, le premier président de la Cour de Cassation, Christophe Soulard. Après avoir rappelé le lien étroit entre la Cour de Cassation et la faculté de droit d’Aix-en-Provence via la convention qui les lie, le premier président de la plus haute juridiction de l’ordre judiciaire français s’est adressé aux étudiants : “vous contribuerez à l’enrichissement du droit, au développement de la jurisprudence et à la préservation de la démocratie”. En effet, Christophe Soulard s’est attaché à dresser un constat honnête sur l’état de la justice française aujourd’hui :  si les justiciables souhaitent une justice simple, rapide et efficace, la réalité en est tout autre. Trop lente, opaque et imprévisible pour reprendre certains des termes employés, elle manque de légitimité dans le regard des citoyens. Le défi est, pour les juristes d’aujourd’hui et de demain, de restaurer la confiance perdue. Pour atteindre cet objectif, l’invité d’honneur compte notamment sur la communication, gage de transparence, en citant notamment l’exemple des quatre séances d’Assemblée Plénière filmées et diffusées à but pédagogique. 

La fin de la rentrée solennelle va bientôt sonner. Mais avant de rejoindre le chemin des amphithéâtres, les professeurs s’appliquent à effectuer la traditionnelle photo de classe sur les marches du bâtiment Pouillon, sous le soleil éclatant de la mi-journée. 

 

Colombe Laferté & Hortense Stock