La conseillère municipale d’opposition, qui a annoncé sa candidature à la mairie d’Aix-en-Provence, entend bien créer la surprise avec son nouveau mouvement « Aixpression Démocrate »
Annoncée le 18 mai dans La Provence, la candidature de Charlotte de Busschère pour la mairie d’Aix peut surprendre. Un temps soutien du député Modem Mohamed Laqhila, l’actuelle conseillère municipale d’opposition a donc décidé de mener seule la campagne. « Au fil de notre collaboration, je suis restée perplexe quant aux liens que M. Laqhila a tissés avec le clan Joissains : j’observais surtout qu’il me faisait trop peu de retours. Or, si la politique permet des alliances, elle n’excuse jamais les compromissions. M. Laqhila savait pour moi, comme pour ceux qui sont nos soutiens actifs, qu’il s’agissait d’une ligne rouge … Infranchissable » confie Charlotte de Busschère.
Son mouvement « AixPression Démocrate », elle le définit comme « un rassemblement des Aixois issu de la société civile, qui partagent les mêmes valeurs de démocratie participative, de stricte probité et de sincère humanisme. Nous souhaitons avant tout positionner le citoyen au cœur des décisions. »
Avec sa liste, elle entend mettre en avant plusieurs thématiques durant cette campagne. Améliorer la qualité des réseaux de transports en commun, faciliter l’accès aux logements à prix décents, ou doter la ville d’une politique de végétalisation par exemple. La question écologique est au cœur du programme de l’élue municipale. « Native d’une région particulièrement boisée, j’ai toujours attaché beaucoup d’importance à mon environnement naturel. Cette bataille déterminée, durant ces 3 dernières années, contre la politique d’abattage systématique de nos platanes à Aix-en-Provence et la protection de nos parcs arborés en ville, en ont été l’illustration. Nous avons également des années de retard sur la question du tri sélectif en ville ».
Le centre est particulièrement représenté dans cette campagne des municipales pour la mairie d’Aix-en-Provence en 2020. Avec Mohamed Laqhila (Modem) et Anne-Laure Petel (LREM), Charlotte de Busschère représente une troisième offre politique modérée. Un temps membre de La République En Marche, elle assure que « cette expérience fût extrêmement décevante. Je me suis très vite rendu compte que les pratiques et les méthodes de gouvernance verticale des différentes représentations locales, comme régionales d’ailleurs, étaient finalement bien similaires à celles des appareils politiques nationaux conventionnels »
Pourtant, l’élue avait déclarée à Go’Met juste avant de présenter sa candidature « si vraiment on veut battre le clan Joissains, il est suicidaire de placer une candidature après Mohamed Laqhila ». Désormais ce sont donc deux candidatures centristes, dont la sienne, sans oublier celle du Modem qui sont dans la course à la mairie. Ces trois candidats partent d’emblée désunis et, paradoxalement, cela pourrait très bien profiter au« clan Joissains ».
Justin Carrette