Alerte critique ! Depuis quelques semaines, les réserves de sang plafonnent à un niveau inquiétant. La faute notamment aux manifestations sociales et autres blocages qui ont touché le pays dernièrement. L’Établissement Français du Sang (EFS) sensibilise sur l’importance du don, aujourd’hui plus que jamais.
Les réserves de sang en France sont souvent à la limite du suffisant. Cette tendance se vérifie particulièrement en Région Sud. Toutefois, durant le mois de mars un nouveau pallier a été franchi, au point de presque pouvoir parler de « crise du sang ». L’ensemble des perturbations sociales qui touchent la France depuis de longs mois a nettement fait reculer le nombre de dons recueillis. Parallèlement, le nombre de malades nécessitant l’usage de ces poches de sang récoltées ne fait qu’augmenter. D’où une situation très délicate à gérer. Alain qui fait partie de l’EFS d’Aix-en-Provence témoigne « Nous n’avons jamais une grande marge en termes de réserve de sang mais en ce moment nous sommes vraiment à la limite de la limite ». Pour donner un aperçu chiffré de la situation, en Région Sud, les réserves ne permettent de tenir que huit jours. Autant dire que la marge de manœuvre est minimale, si ce n’est inexistante. Plus que jamais, chaque don est d’une importance capitale, et susceptible de sauver des vies !
La situation actuelle crée une impérieuse nécessité de don, aucun n’est négligeable. D’autant plus qu’Alain rappelle : « le sang humain n’est pas remplaçable à l’heure actuelle. Les actes de bénévolat restent la seule possibilité d’en obtenir. Le nombre de malades ne cesse d’augmenter. Les dons aussi mais moins rapidement, cela pose un vrai problème ». Ces propos trouvent un écho tout particulier lorsque l’on rappelle que chaque année pas moins d’un million de personnes sont soignées par des produits sanguins (transfusions ou médicaments dérivés du sang). La durée de vie assez courte des substances sanguines (7 jours pour les plaquettes et 42 pour les globules rouges) rend difficile, voire impossible la constitution de véritables réserves. Cela rehausse l’importance des dons de sang réguliers. Un acte qui en plus d’être « bien » n’est que peu contraignant. Un formulaire à remplir, un petit entretien avec une infirmière, une piqure, quelques minutes d’attente, un pansement, une collation et le tour est joué !
Maxence Gevin