Malgré l’annonce de la défaite de son parti aux «mid terms », Donald Trump semble confiant pour la suite de son mandat. Pour le président républicain, ces élections pourraient être moins désastreuses qu’elles l’ont semblé au premier abord.
« Tremendous success tonight. Thank you all ! », a écrit le président des Etats-Unis sur Twitter à l’annonce des résultats des élections de mi-mandat. L’ancien magnat de l’immobilier a été imité par plusieurs haut gradés de l’état-major des républicains. Ce mardi 6 novembre, des millions d’Américains se sont rendus aux urnes, afin de renouveler le tiers du sénat et la totalité de la chambre des représentants. Le message passé par le président peut sembler contradictoire. En effet, le Great Old Party a perdu la chambre des représentants, qui revient dans le giron des démocrates.
Concrètement, cela signifie que la marge de manœuvre en terme de réforme pour Donald Trump va se réduire. Celui-ci risque d’avoir du mal à faire accepter ses mesures les plus emblématiques et devra multiplier les compromis. On pense par exemple au fameux mur censé séparer les frontières américaine et mexicaine, que les démocrates auront beaucoup de mal à avaler. De plus, Nancy Pelosi, la représentante du parti démocrate pressenti pour occuper le poste de présidente de la chambre des représentants, est une fervente opposante au président Trump. Celui-ci a tout de même tenté de l’amadouer, en saluant sa victoire, et en louant son « grand honneur » dans un tweet publié mercredi.
Tout n’est cependant pas sombre pour l’actuel président des Etats-Unis. En effet, la perte de la chambre des représentants dans les élections de mi-mandat est quasiment un passage obligé pour le président. Seul Franklin Roosevelt, Bill Clinton et Georges Bush n’ont pas eu à subir un tel camouflet. De plus, Donald Trump a encore renforcé sa majorité au Sénat, en gagnant quatre sièges. C’est la première fois qu’une situation pareille se présente pour un président républicain depuis 1962.
Il faut également comprendre que le système politique américain donne beaucoup de pouvoir au président du pays (il est qualifié par les constitutionnalistes de régime présidentiel). Ainsi, il pourra continuer à produire des décrets à sa guise sur de nombreuses matières, notamment le commerce international, thème dont il a fait son cheval de bataille ces derniers mois. Enfin, Donald Trump n’a plus à risquer une destitution, puisque la majorité démocrate a d’ores et déjà annoncé qu’elle ne pas lancerait de procédure d’Impeachment. Le président peut donc dormir sur ses deux oreilles jusqu’en 2020, date des prochaines élections, pour lesquelles il vient d’annoncer qu’il briguerait sa propre succession.
Simon Adolf