S’unir pour lutter contre le tabagisme, telle est l’essence du Moi(s) sans tabac. Pour l’occasion, la région Sud Provence Alpes Côte d’Azur se mobilise.
L’arrêt de la cigarette peut se révéler un combat bien solitaire. Une solitude à l’origine de multiples échecs, face à une addiction souvent vieille de plusieurs années. Afin d’aider ceux qui le souhaitent à s’en sortir, la campagne Moi(s) sans tabac est organisée depuis 2016 par Santé publique France et notamment par l’Agence Régionale de Santé PACA. Accompagnement et encouragements, groupes de soutien en ligne et autres kits d’aide sont mis en place pour insuffler un vent de motivation et de solidarité aux fumeurs qui en auraient besoin.
Conscientiser, maître-mot de la campagne
Pour faire connaître la campagne et son concept, le Cours Mirabeau a vu s’installer sur ses pavés un stand de sensibilisation arborant le slogan « En novembre, on arrête ensemble ! ». Le 17 octobre dernier, une dizaine de bénévoles était présente pour sensibiliser les Aixois à la question du tabagisme. « Je suis venue par curiosité, en m’attendant à un discours moralisateur à propos de la cigarette. J’ai constaté qu’en fait la campagne prônait plutôt la conscientisation » raconte Charlie, fumeuse de 23 ans. Déterminer quelles sont les cigarettes grillées par plaisir et celles fumées par besoin, identifier les situations dans lesquelles la clope s’impose inconsciemment… voilà le genre d’exercices auxquels s’est prêtée la jeune femme. « Ça demande davantage de réflexion qu’on ne le croit, s’amuse-t-elle, mais ça permet de vraiment comprendre pourquoi on fume et d’identifier les circonstances qui nous y encouragent ».
« S’engager sur le court terme pour affronter l’addiction »
« L’idée n’est pas de faire en sorte que les participants se détachent définitivement de la nicotine, mais surtout de leur montrer qu’ils en sont capables», argumente Anna, bénévole en service civique au sein de Santé publique France. «Il est plus simple de s’engager sur le court terme pour affronter l’addiction, ça permet aux fumeurs de ne pas s’imposer un objectif auquel ils ne croient pas. Un mois d’arrêt c’est envisageable, et même s’ils reprennent le 1erdécembre ils gardent en tête qu’ils sont parfaitement capables de vivre sans nicotine. Savoir que l’on n’est pas seul à tenter l’expérience est un énorme moteur. Les participants peuvent discuter sur les réseaux sociaux, échanger sur leurs difficultés et partager leurs succès. D’où l’idée d’y consacrer un mois précis ». Alors pourquoi ne pas essayer d’arrêter, ensemble, pour se prouver que c’est possible ?
Maud Guilbeault
Pour participer, rendez-vous sur le site internet ou l’application mobile tabac info service, ou pas téléphone au 39 89 (de 8h à 20h du lundi au samedi, appel non surtaxé).