Du 11 au 14 septembre, les rues d’Aix-en-Provence se sont animées au rythme de la Grande braderie annuelle organisée par les commerçants afin de liquider les stocks de la période estivale.

 

Dimanche 14 septembre. Dernier jour de la Grande braderie d’Aix-en-Provence. Dans les rues de la ville, l’air est doux et les passants flânent entre les étals installés devant les vitrines. Les affiches de type « Braderie » mais encore « tout à -50 % » recouvrent les devantures, parfois même celles de certains commerces qui ont décidé de ne pas ouvrir en ce jour spécial. Après un samedi pluvieux, les Aixois semblent préférer la promenade au shopping, mais l’ambiance est bien là : discussions, fouilles dans les portants et regards curieux attirés par les prix cassés.

 

Deux fois par an depuis 2014, l’association Aix en Commerce, qui regroupe plus de 250 commerçants, transforme le centre historique et les Allées Provençales en un vaste espace de bonnes affaires. Une façon de donner de la visibilité aux boutiques locales et de rappeler que le commerce de proximité peut encore séduire, malgré l’explosion des achats en ligne.

 

Une braderie en demi-teinte

 

Sandrine, qui a ouvert Ma Fripe Chic (rue Papassaudi) en mars, participe pour la première fois. Souriante devant son commerce, elle explique : « J’avais besoin de liquider le stock d’été ». Elle assume son choix : « Je ne fais pas de soldes, je pense qu’une braderie c’est beaucoup plus dynamique ». Adhérente à l’association pour pouvoir participer, elle s’attendait toutefois à plus d’affluence. « Pas assez de ventes à mon goût », confie-t-elle, mi-figue mi-raisin.

 

Plus loin, rue Bédarrides, Ilan, responsable du Showroom (magasin de vêtements pour hommes), range un carton sous son stand. « C’est la première fois que je fais la braderie le dimanche », raconte-t-il, avant d’ajouter : « Cela nous est très utile pour pallier les difficultés dans le textile ». Lui aussi note « le manque de clients et la concurrence internet ». Pourtant, le bilan reste positif : « Cette année, ça a pas mal fonctionné malgré le samedi pluvieux ».  Pour lui, la braderie reste « un évènement indispensable pour finir la saison et écouler les stocks ».

 

L’événement reste une vitrine

 

Pour les commerçants, la braderie n’est pas qu’une question de chiffre d’affaires. C’est aussi un moment de visibilité. Une boutique devant laquelle on passe sans s’arrêter le reste de l’année peut attirer l’œil avec un portant en extérieur. Les rues animées deviennent une vitrine collective, une manière de rappeler que le centre-ville vit encore, malgré la concurrence des zones commerciales périphériques et des plateformes numériques.

 

Alors, la Grande braderie a-t-elle encore du sens ? Les commerçants en conviennent : oui, même si le numérique complique tout. Pour Sandrine, cette première participation lui aura permis de se faire connaître, d’intégrer un réseau. De bon augure pour la suite…

 

Marius Linarès