©Marie Lagache
Si depuis le début de la semaine, la rédaction du Magistère DJC aborde le sujet de la mobilité à Aix-en-Provence et Marseille, aujourd’hui nous vous parlons des trajets en car entre ces deux villes. Petit récit du quotidien des usagers de la ligne 50…

Réactivité et agilité. Ce sont les maîtres-mots pour parvenir à monter à bord d’un car de la ligne 50 en heure de pointe (pour les néophytes, entre 7h et 8h30). Je me faufile entre les personnes amassées devant les portes du grand véhicule dans l’espoir d’être de ceux qui seront du prochain départ. Quitte à paraître indélicate, quand on est pressé il n’y a pas de mal à passer devant ceux qui sont encore endormis et ne suivent pas le rythme. Un bonjour souriant au contrôleur qui s’assure que tout le monde paie bien son voyage et me voilà en quête d’une place stratégique, l’idée étant de rester proche de la sortie en prévision de l’arrivée à Aix. Le car ne tarde pas à se remplir, ceux qui n’ont pas pu monter s’empressent de se diriger vers le prochain départ. Le véhicule chargé de passagers quitte enfin la gare Saint-Charles, mais nous ne sommes pas sortis d’affaire pour autant ! L’arrivée sur l’autoroute n’est en fait que le début des ennuis : c’est déjà parti pour environ vingt minutes de bouchons. Il faut le dire, en ce moment c’est pire que d’ordinaire, la faute aux travaux d’aménagement d’une voie de bus sur la portion d’autoroute reliant Marseille à Aix. Un peu de contexte pour vous donner une idée : sans bouchon, ce trajet prend seulement une vingtaine de minutes, en revanche aux heures de pointe (en début de matinée et en fin d’après-midi) c’est deux fois plus. Et bien dites-vous qu’avec les travaux actuels on met carrément trois fois plus de temps pour arriver à destination. Autrement dit, on perd chaque matin une heure de sa journée assis dans un car en attendant une délivrance qui paraît bien lointaine. 

Un trajet usant

Une fois l’hôpital Nord dépassé, ça roule un peu mieux, tout du moins les véhicules cessent de jouer de l’accordéon. Mais les ennuis reprennent quelques minutes après Plan de Campagne. C’est reparti pour une bonne vingtaine de minutes de ralentissements. Et je ne vous parle même pas de l’entrée d’Aix-en-Provence ! Heureusement on peut passer le temps en écoutant de la musique ou la radio. Et ceux qui n’ont pas le mal des transports peuvent même lire un livre ou regarder des vidéos. Mais même avec ça, le temps est long. Très long. On a beau partir en avance en prévoyant ces inévitables ralentissements, on sait qu’on a de grandes chances d’arriver en retard. La rengaine est usante même en étant habitué (ou plutôt résigné). Alors cette voie des bus pour gagner du temps, je peux vous dire au nom de tous les usagers du car, qu’on a hâte de pouvoir l’utiliser ! 

Les travaux d’aménagement de l’autoroute A51 entre Aix-en-Provence et Marseille ont commencé en juillet 021 et devraient se terminer à la fin de l’année. La Métropole entend permettre aux bus d’éviter les embouteillages des heures de pointe en utilisant une voie dédiée. Une voie qui existe déjà entre Plan de Campagne et Gardanne. Les travaux en cours doivent la prolonger sur tout l’itinéraire. Ces aménagements privilégiés pour les transports en commun devraient être également étendus aux trajets Aubagne-Marseille et Vitrolles-Marseille.

Mathilde Gibillino