Vendredi 24 septembre, Alain Juppé anime la première conférence Louis-Favoreu au titre du 50èmeanniversaire de la décision constitutionnelle sur la Liberté d’association. Le rendez-vous inaugural s’est déroulé au sein du bâtiment Pouillon. La thématique est la suivante : « Quel héritage de Montesquieu au XXIe siècle ? ».
Alain Juppé s’apprête à franchir le palier de la première porte de l’amphithéâtre David. Le silence et l’impatience des étudiants et enseignants, munis de leur pass sanitaire, sont de mise. Il entre dans l’auditorium. Dès cet instant, les regards sont fixés sur cet homme et l’histoire qui s’en dégage. Il prend le temps de s’arrêter avant de monter sur l’estrade, pour saluer l’ensemble des personnes qui se préparent à l’écouter.
Installé, le voici bien entouré aux côtés de Jean-Philippe Agresti, Doyen de la faculté de Droit et professeur d’histoire du droit et des institutions, Xavier Magnon, Directeur de l’Institut Louis-Favoreu et professeur de Droit public, et Aurélie Duffy-Meunier, professeur de Droit public. Avant le début, l’amphithéâtre est déjà plein et plus une personne, professeur ou étudiant, n’est acceptée.
Il est seize heures, le Doyen prend la parole pour présenter les locaux, la faculté et les invités, notamment l’ancien Premier ministre. Il laisse Aurélie Duffy-Meunier introduire la thématique de la conférence. Alain Juppé, se munit du micro et entame son élocution sur l’héritage de Montesquieu au XXIe siècle. Chacun tend l’oreille. La conférence démarre.
« Montesquieu était quelqu’un de sympathique », dès les premiers mots de l’ancien maire de Bordeaux, le ton est donné. Entre faits historiques et exemples actuels, l’ancien Premier ministre prouve à son auditoire la modernité de l’écrivain du XVIIIe siècle. Quarante-cinq minutes plus tard l’amphithéâtre est conquis. Plus une personne n’est assise, tout le monde applaudit.
Le moment tant attendu arrive, l’invité d’honneur de la faculté se prête au jeu des questions. De nombreuses mains se lèvent. Les étudiants se passent tour à tour le micro afin de satisfaire leur curiosité. De la question de l’intelligence artificielle à celle du référendum, en passant par la Constitution actuelle, les thèmes sont variés. Alain Juppé ne fait pas d’impasse, même à la demande d’une dédicace d’un étudiant, à condition de porter le masque.
L’échange est fini, étudiants et professeurs ont pu s’entretenir avec l’ancien maire de Bordeaux. Lui qui siège depuis 2019 au Conseil Constitutionnel, a parfaitement tenu son rang. Le tout sans donner son avis sur le monde de la politique actuelle. Cela lui est désormais interdit.
La séance se clôture, seuls quelques étudiants du Magistère Droit, Journalisme et Communication ont la chance de pouvoir rester, afin de filmer une interview (à retrouver sur le site du Magistère mardi 28 septembre). Cette première conférence Louis-Favoreu est un succès.
Hippolyte Arnaud et Patrick Latrémolière