On dit souvent que les étudiants ne sont pas actifs. Pourtant, ils sont nombreux à travailler à coté et à s’investir dans des associations.
Claire Michel, étudiante en troisième année de droit à Aix-en-Provence a pour ambition de devenir professeur de droit civil. Avec un parcours que l’on pourrait qualifier «d’ordinaire», Claire n’aime pourtant pas se définir comme une étudiante lambda. La jeune femme de 20 ans est une membre active du BDE (bureaux des étudiants) de droit depuis maintenant trois ans. «J’avais envie de m’investir à la fac. La vie étudiante est longue et courte à la fois. Si je ne le fais pas maintenant, je ne le ferais jamais». La vice-présidente en charge de l’organisation du concours d’éloquence Démosthène sait bien qu’avoir intégrer le BDE lui sera utile au moment de la grande sélection en Master 2. Pourtant, ce n’est pas pour cette raison que travailler au sein d’associations l’intéresse. C’est la passion qui l’anime. Cette passion de l’organisation, et de la volonté de proposer des rencontres pour des étudiants.
C’est à travers des projets tel que ce concours qu’elle s’engage dans la vie associative.«Le projet Desmosthène est passionnant parce qu’il sort des évènements habituels organisés par l’asso». L’étudiante souhaite par ailleurs poursuivre dans cette voie et semble bien partie pour. Touchée par le monde de l’éloquence, c’est avec le gagnant de l’édition «Desmosthène» 2015 que la grande blonde a créé il y a quelques mois sa propre organisation. «Aix Eloquence est une association qui entraine à la prise de parole en public, grâce à des exercices d’improvisation et des entrainements sur le modèle d’un débat parlementaire fictif». Mais l’hyperactive cache sa timidité. La jeune fille, bien qu’engagée dans deux associations qui prônent des projets d’éloquence, n’arrive pas à parler en public. Dès que la prise de parole revêt un caractère officiel, la membre du BDE a du mal à s’ouvrir devant un auditoire. «J’aimerais beaucoup faire un travail sur moi-même et oser me lancer. Je suis très à l’aise dans le travail de l’ombre, mais la prise de parole en public me fait peur».
Manon Lepesme