Ce lundi 10 octobre, près d’une station-service sur trois est en difficulté d’approvisionnement en carburant selon les chiffres donnés par le gouvernement. Elizabeth Borne promet cependant une amélioration de la situation dans le courant de la semaine. En effet, la Première Ministre a annoncé la libération de « stocks énergétiques » dans le but d’ « alimenter les stations-service ».  

Olivier Véran avait indiqué en milieu de semaine dernière que 12% des stations étaient concernées, mais leur nombre ne cesse d’augmenter. Les grèves dans les raffineries et les dépôts de carburant, alliées aux ristournes de l’État et du groupe Total sur les prix expliquent cette pénurie.

Malgré une reconduction de la grève qui dure depuis une dizaine de jours maintenant, le groupe Total se dit prêt à avancer les négociations sur les salaires. Initialement prévues en novembre, la compagnie propose de les déplacer au mois d’octobre. Elle souhaite « attaquer le plus vite possible les négociations une fois que les blocages auront été levés ».  En effet, les syndicats de TotalEnergies et d’Esso-ExxonMobil réclament une augmentation de 10% pour l’année 2022.

Emma Frary 

 

Quelles sont, pour vous, les conséquences de la pénurie de carburant en France ?

 

 

 

Jean, 65 ans, magistrat, Rousset :

« J’ai dû venir en bus depuis Rousset puisque le carburant manque dans les stations aux alentours de chez moi. Heureusement que les transports en commun existent et qu’ils desservent bien ma commune sinon je ne pourrais pas me rendre sur mon lieu de travail. C’est uniquement grâce au bus que j’ai pu venir jusqu’au centre d’Aix ».

 

 

 

Marwan, 17 ans, étudiant, Aix-en-Provence :

« Je n’ai pas le permis mais j’ai un exemple. Pour ma maman c’est compliqué, elle doit essayer d’espacer les courses pour ne pas utiliser trop d’essence. Moi je prends le bus est je constate qu’il est plus rempli que d’habitude ».

 

 

 

 

 

Philipe, 36 ans, livreur, Aix-en-Provence :

« Mon employeur est inquiet parce que sans essence je ne peux pas livrer. Pour l’instant il n’y a pas de problème mais je marche plus entre mes livraisons pour éviter de reprendre ma voiture ».  

 

 

 

 

 

Laurent, 43 ans, responsable d’un bureau de poste, Simiane-Collongue :

« Moi je me suis mis à l’électrique donc pas de problème et pas de conséquence. J’en suis ravi. Par contre je prends régulièrement le train et dans des situations comme celles-ci on se rend compte que les transports en commun sont extrêmement utiles ».