Le jeudi 18 novembre, trois magistériens de deuxième année se sont rendus avec Damien Frossard, leur professeur, au CEA Cadarache à Saint-Paul-Lez-Durance. Le but : se mettre dans la peau de véritables journalistes lors d’une simulation de crise.
Il est 7 heures. Aix-en-Provence s’éveille. Clarisse, Elisa et Lucas sont déjà en route. Direction le parking relais de la route des Alpes où Dominique Denis, chargé de communication à Cadarache, nous attend.
Une fois dans la voiture, nous échangeons avec celui qui nous emmène au centre de recherches sur l’énergie. Lorsqu’il évoque sa profession, on constate l’ampleur de la passion qui l’anime. Si grande, qu’il a décidé de repousser l’échéance de la retraite. Il nous explique également le déroulé de la journée : des employés simuleront un incident sur le site de Cadarache, l’équipe de scénaristes leur donneront au compte-gouttes des informations et nous devrons, en tant que “journalistes”, les interroger pour écrire nos brèves, tweets et articles.
8 heures : pause café et présentation du centre avec plusieurs membres du personnel du CEA. Finalement, avec beaucoup d’enthousiasme et un peu d’appréhension, l’exercice commence. Grâce aux conseils et à l’encadrement de Damien Frossard, tout se passe bien dès que les sirènes retentissent. Il est 10h04. Chacun prend son rôle particulièrement à cœur. Lucas est pendant plus de quatre heures journaliste à La Provence. Clarisse à l’AFP. Et Elisa au Monde. Rien que ça !
Les appels fusent. L’un raccroche pendant que l’autre se munit à nouveau de son téléphone. Même si nous ne sommes peut-être pas encore aussi incisifs que certains journalistes, nous parvenons parfois à déstabiliser nos interlocuteurs et leur soutirer plus d’informations. D’abord écriture de brèves. La rapidité est de rigueur. Puis les articles s’allongent. Tout le monde joue le jeu. Le CEA Cadarache avec la presse locale (Lucas) et celui de Paris-Saclay avec la presse nationale (Élisa et Clarisse). Entre temps, Damien Frossard interviewe sur les ondes, toujours fictives, de France Bleu la directrice du service de communication.
À 12 heures, le directeur se rend dans notre bureau pour une prise de paroles télévisée. Caméra sur l’épaule, Lucas filme. Micro à la main, Élisa enregistre. Calepin sur les genoux, Clarisse pose des questions. Tout à coup, après l’annonce fictive d’un employé décédé pendant l’incendie, la solennité de la voix du directeur, nous transporterait presque du fictif au réel.
Après un repas offert par le CEA, nous sommes à nouveau sur le pont. Un deuxième incendie se déclare. Nous reprenons la plume et les appels ! 15 heures : retour à la réalité sur le parking ensoleillé de Cadarache. Une journée riche en émotions, stimulante et particulièrement enrichissante. Nous ne regrettons en rien les 7 degrés de 7 heures.