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Les futurs journalistes du magistère DJC ont évidemment modifié leur programme pour suivre l’actualité du conflit russo-ukrainien.
Vladimir Poutine, un chef de guerre affirmé
Le président russe avait convenu, il y a quelques jours, avec son homologue français Emmanuel Macron de privilégier la voie diplomatique et d’aboutir rapidement à un cessez-le-feu avec l’Ukraine. Pourtant c’est dans la nuit du 23 au 24 février que Vladimir Poutine a finalement décidé d’envahir le pays voisin.
« Quiconque voudrait nous entraver ou pire nous menacer, notre peuple ou notre pays, vous devez savoir que la réponse de la Russie sera immédiate ». L’air glacial et menaçant, le regard presque vide, dénué de tout sentiment, Vladimir Poutine a renforcé hier sa mise en garde à l’encontre de la communauté internationale. Et ce n’est d’ailleurs pas la première fois que le président russe menace ses opposants. En effet, il ne fait pas bon de s’opposer à lui en politique intérieure comme en politique extérieure. Alexei Navalny, son principal opposant et ennemi public numéro un, s’en souvient d’ailleurs très bien. Lui qui croupit toujours en prison pour avoir osé « défier » le grand Poutine.
Il n’a peur de rien ni de personne. Considéré comme un « dictateur » par la plupart de ses homologues, c’est par la force qu’il obtient ce qu’il veut. Il n’a pas hésité une seule seconde à réutiliser la violence et bafouer le droit international pour acquérir ce qu’il convoite. Il y a 8 ans, il s’agissait de la Crimée. Désormais, c’est sur les provinces de Lougansk et Donetsk que Poutine a jeté son dévolu, semant désordre et terreur sur son passage.
Ancien membre du KGB, le président russe est réputé pour ses techniques de manipulation infaillibles. Calculateur, il aurait même anticipé son opération militaire. En effet, alors qu’il était en pleine négociation pour aboutir à une entente, Vladimir Poutine aurait, selon plusieurs médias, pré-enregistré la vidéo dans laquelle il s’adresse à la population pour annoncer son acte. Malgré les négociations, on se doute alors que l’offensive était déjà actée.
De nature déterminé et autodidacte, le chef du Kremlin ne recule devant rien tant qu’il n’obtient pas ce qu’il veut. Au vu des événements et de la position qu’il a prise, le conflit qui a déjà fait 137 morts ukrainiens s’apparente déjà à une guerre sans merci.
Camélia Benhallak et Laura Bernard-Rinker
Volodymyr Zelensky, de star des écrans à chef de guerre
Devenu président ukrainien en 2019, Volodymyr Zelensky, ancien comédien, est arrivé au pouvoir sans expérience. Aujourd’hui, le novice passe de chef d’Etat à chef de guerre.
Des projecteurs aux bombardements, il n’y a qu’un pas. Confronté à la plus grave crise européenne depuis la fin de la guerre froide, Volodymyr Zelensky a dû réagir. L’ex-comédien de 44 ans a enfilé ce jeudi 24 février un nouveau costume. Celui de chef de guerre. Pour communiquer sur la gravité des événements qui font trembler l’Ukraine ces derniers jours, le président ukrainien a su prendre les mesures nécessaires. Dans la nuit du 24 février, armé d’un air grave, et faisant preuve de sang-froid, il s’est adressé à la fois à son peuple et aux citoyens russes pour annoncer le début d’une “opération militaire”.
Après son rôle dans Serviteur du peuple, Volodymyr Zelensky a rendu réel son personnage fictif. Dans la série télévisée, il incarnait un président de l’Ukraine malgré lui. Après plus de deux ans de fonction, Zelensky a-t-il ressorti son masque de comédien ? Inexpérimenté, il s’oppose à Vladimir Poutine en fonction depuis presque une décennie. Face à l’extraordinaire pression à laquelle il est soumis, le chef ukrainien reste calme. Gérant des crises depuis des années, Vladimir Poutine démontre plus de facilités que le chef Ukrainien. Devant ses alliés et ses ennemis déclarés, Zelensky tient son rang. Malgré son assurance, le président appelle au secours via les médias. Emmanuel Macron, lui, apporte son aide en jouant le rôle de médiateur entre ces deux puissances. Désormais confronté à la plus grave crise européenne depuis la fin de la guerre froide, l’Ukraine, encerclée par l’OTAN et la Russie, n’a plus le choix. Le pays et son chef d’Etat doivent garder la tête haute et prendre les mesures pour assurer la survie de son peuple. Un peuple bombardé et plus que jamais sous les projecteurs.