© Aubin Roquet

En découvrant Aix-en-Provence pour la première fois on est frappé par le nombre de statues qui ornent ses rues et ses places. Parmi celles-ci de nombreuses représentent des personnalités liées à la ville d’une façon ou d’une autre.

Si on lève les yeux on remarque tout de suite les nombreux oratoires disposés aux coins des bâtiments. Rien d’étonnant en vérité puisqu’Aix est la ville qui en compte le plus grand nombre en France. Ces petites statues installées en hauteur représentent pour la plupart des saints ou la vierge. Leur fonction était principalement religieuse et ils servaient aux habitants pour prier lors des épidémies de choléra. La légende locale veut qu’ainsi les gens ne se regroupaient pas trop pour prier évitant ainsi trop de contact et réduisant la transmission de la maladie. 

D’autres statues plus imposantes attirent l’attention plus facilement. En remontant le Cours Mirabeau on aperçoit de loin une statue qui semble le dominer. C’est celle du Roy René qui était duc d’Anjou, la maison à la tête de la Provence au XIII siècle. Le promeneur profane pensera y voir une représentation fidèle de cette illustre figure. En vérité, David d’Angers, le sculpteur, a fait livrer au XIXe siècle une statue qu’il avait déjà en stock et qui ne ressemble en rien au Roy René.

En continuant vers la droite face à la statue se trouve l’Église de Saint Jean de Malte. Elle sert de mausolée aux comtes de Provence et on y trouve aujourd’hui trois statues. Alphonse II est allongé et entouré à gauche de son fils Raymond-Béranger et de sa petite fille Béatrix à droite. Ils sont tous les trois des piliers de l’histoire d’Aix. C’est notamment après le mariage de Béatrix que la Provence est devenue propriété de la maison d’Anjou. 

Pour les plus curieux, la visite des statues d’Aix pourrait s’éterniser plus encore. Tous ces visages disséminés dans les rues incarnent une ville qui rend hommage à ceux qui ont fait sa renommée à bien des époques.

Aubin Roquet