Située au 49 Cours Pierre Puget à Marseille, la librairie Tsundoku est spécialisée dans l’univers japonais. Artbooks, livres ou esquisses originales, il est possible d’y trouver tout ce dont un passionné peut rêver. Au cœur du sixième arrondissement de Marseille, Tsundoku nous offre un voyage au Japon, tout en restant en France. 

Cette librairie, dont le nom signifie « Syndrome de la pile à lire » en français, donne le ton dès l’entrée. Après avoir franchi les portes, deux vitrines de figurines sont présentées aux clients. Presque tous les personnages de nos mangas préférés, tels que « Dragon Ball », « One piece » ou « Death note », sont représentés. Les trois parties de la vitrine sont ordonnées. Sur les côtés, les plus petites, plus abordables, sont disposées et coûtent aux alentours de 6,90€. Au centre se trouvent les plus imposantes, au-delà de 69€.

En s’avançant, l’atmosphère change peu à peu. Il suffit de lever les yeux pour admirer les lanternes en papier rouge, présentes au-dessus des livres. Au Japon, elles représentent des instants de célébrations, et sont principalement utilisées lors de festivals. Dans la boutique, elles reflètent une lumière rouge et donnent un aspect chaleureux à la pièce. Sur les côtés, les livres sont divisés en plusieurs catégories. La librairie propose notamment un grand panel de shonen. Ce terme désigne une ligne éditoriale de manga. Ces derniers s’adressent à des adolescents masculins. Il existe également les shojo pour les jeunes filles. Mais il ne faut pas s’arrêter à cette dénomination, chacun peut lire n’importe quelle catégorie.

Des ouvrages en langue originale sont également disposés. Un avantage considérable pour les collectionneurs. Des artbooks sont aussi présentés. Ces livres contiennent différentes illustrations consacrées à une œuvre. La lecture laisse alors place à l’admiration.

Mais Tsundoku n’est pas qu’une simple boutique. Le lieu propose des installations confortables afin de permettre aux lecteurs de se poser et de lire les œuvres. Pour y accéder, il faut traverser un couloir parsemé de planches issues de différents ouvrages. Il s’agit d’esquisses réalisées par plusieurs auteurs. Des pièces de collection qui changent régulièrement. Au bout du chemin, une salle de lecture se dessine devant nous, décorée comme une ville japonaise miniature. Avec des caractères japonais, on aperçoit des panneaux d’affichage, des distributeurs de bonbons ou encore des boîtes aux lettres. Tout est fait pour donner l’impression de se trouver au pays du soleil levant.

Un peu plus loin, nous découvrons un dojo. Cette enceinte est remplie de véritables tatamis en osier. Elle est magnifique à regarder, mais très fragile. Habituellement, cet espace organise des projections et des ateliers, mais accueille aussi des personnalités du monde de la culture japonaise venues présenter leurs ouvrages. Récemment, Tony Valente, auteur français à l’origine de « Radiant », s’y est rendu. Il n’est donc pas nécessaire d’être Japonais pour être à l’origine d’un manga. L’importance prise par cette culture ces dernières années a permis à plusieurs auteurs du monde entier de s’exprimer, de développer leur propre style et leur imagination.

L’existence du magasin en lui-même montre bien que l’univers japonais se développe au-delà des frontières de l’Asie. Avec ses 10 000 références, Tsundoku sait aussi bien piquer la curiosité des passants qu’attirer les passionnés. Les rappels à cette culture et l’ambiance chaleureuse donnent envie d’y passer un long moment ou juste de se renseigner.

L’arrivée de cette nouvelle librairie souligne l’attrait pour ce domaine venu d’ailleurs, dans le premier pays étranger consommateur de mangas. 

Noémie Letellier