Quel est votre parcours professionnel ?

A la fin de ma formation de journaliste, j’ai eu plusieurs expériences en radio et télé, notamment RTL et TLM (Télé Lyon Métropole). J’ai ensuite intégré le journal Le Provençal, devenu La Provence, où je suis resté près de 20 ans. J’ai d’abord été journaliste sportif, pendant 10 ans, puis j’ai rejoint le service des informations locales. D’abord à Marseille, où j’étais chef d’agence adjoint ; puis à Aix-en-Provence, où j’étais chef d’agence. Enfin, dans les Alpes-de-Haute-Provence, j’ai occupé le poste de chef d’agence et directeur départemental adjoint. J’ai quitté La Provence en 2013 pour créer ma société Si2C (Société d’Information et de Conseil en Communication).

Parallèlement, j’ai commencé à intervenir au sein du Magistère en 2003. Je suis Maître de conférences associé depuis l’année 2008. 

Comment avez-vous découvert le MDJC ?

Je l’ai découvert en 2003 avec un remplacement au pied levé d’un de mes anciens professeurs de « mise en page ». Cela ne m’a déplu et, apparemment, cela n’a pas déplu aux étudiants. On m’a proposé de continuer et, au fil du temps, on m’a confié davantage de cours… J’ai commencé à encadrer les missions Synergie, puis les cours d’écriture. Tout s’est fait de manière progressive et quasiment naturelle. 

Quelle est votre perception de l’enseignement ? 

Le plus important à mes yeux, ce sont les notions de partage et de savoir-faire. Si on m’avait demandé de dispenser des cours théoriques, je pense que je n’aurais pas tenu longtemps. J’ai fait des études (Bac +5 en philosophie) qui auraient pu, et même dû, aboutir à une profession d’enseignant « classique » … avec un côté finalement assez théorique et redondant. Ce qui me plaît au Magistère, c’est véritablement cette notion de partage de savoir-faire, avec un ancrage fort dans l’actualité. A part ma toute première intervention, où je donne les grands principes du journalisme, le reste change quasiment tout le temps. 

Trois conseils pour réussir au MDJC…

  • Faire preuve de curiosité et l’ouverture d’esprit ; c’est d’ailleurs le propre de ce métier.
  • Oublier le mot « étudiant » : si vous êtes magistérien, vous êtes un futur professionnel de l’information.
  • Profiter de chaque expérience ! Le Magistère propose beaucoup de possibilités d’expérimenter et, donc, de se professionnaliser. Que ce soit en stage ou en mission synergie, il faut en profiter pleinement. 

Quel parcours auriez-vous eu si vous aviez commencé vos études à la rentrée 2021 ?

Peut-être le même… Par nature, et par philosophie personnelle, je ne crois pas au déterminisme. Je crois à l’engagement individuel, à l’existentialisme. A partir du moment où on se donne les moyens de faire les choses, on peut arriver à ses fins ; quel que soit l’année ou le contexte. Parce qu’on est, et on devient, ce que l’on fait.

Quel est le (petit) plus du Magistère ?

Ce que j’ai pu constater au fil des années, c’est que bon nombre d’étudiants font de gros efforts pour intégrer une formation reconnue par la convention collective des journalistes. Mais ensuite, une fois qu’ils y sont, ils se laissent vivre ! Au Magistère, c’est l’inverse. Le plus dur n’est pas forcément d’y rentrer ; mais, une fois qu’on y est, de s’accrocher pour en profiter pleinement. Il est important de comprendre qu’il s’agit d’une formation « très » professionnalisante. Quand on l’a compris, on arrive aux mêmes résultats, voire parfois à de meilleurs résultats, que ceux qui sont passés par des formations plus connues.

Par Fanny Bonfils